Comment s’est constituée la musculature postérieure?
Les premiers vertébrés, les serpents, n’ont pas de musculature ventrale, seulement des muscles para vertébraux sur leur partie dorsale.
Ensuite viennent les sauriens, genre tortues, crocodiles ou iguanes qui possèdent des muscles para vertébraux et des muscles rotateurs internes ainsi qu’un diaphragme. Ils n’ont pas de rotateurs externes ce qui ne leur permet pas de reculer. Ils doivent faire demi-tour pour changer de direction. Ils ont tous les viscères en-dessous et la colonne vertébrale en dessus.
Puis viennent les quadrupèdes, leur musculature se modifie, les rotateurs externes apparaissent, mais il y a persistance des groupes musculaire d’origine.
En nous mettant debout, nous avons nos viscères sur le devant et notre colonne vertébrale en arrière. Alors pour éviter de tomber en avant avec le poids de nos viscères nous pensions avant Françoise Mézières que nous avions besoin de nos muscles postérieurs puissants. C’est pourquoi devant ce constat nous n’avons eu de cesse de nous muscler, muscler notre dos pour ne pas tomber vers l’avant. C’est ce que nous entendons tous les jours.
Pour tenir debout sans effort et en équilibre nous avons déplacé nos masses corporelles et surtout il y a eu apparition des courbures vertébrales.
Puis nous avons posé notre talon au sol et écarté nos pieds pour avoir un meilleur appui. Alors tout cela a demandé beaucoup de longueur à nos muscles postérieurs ce qui lui faisait dire que nous n’étions peut-être pas encore adaptés à la position debout.
Ces muscles postérieurs qui sont les premiers présents dans l’évolution sont donc ceux qui ont le plus l’habitude de travailler. Ils sont hypertoniques et toujours trop courts. Ils constituent la première chaîne musculaire postérieure mise en évidence par Françoise Mézières.
La pesanteur, loin d’être une ennemie, est notre alliée. Il n’y a qu’à voir les douleurs vertébrales extrêmes des astronautes qui sont en apesanteur pour s’en convaincre.